• Dès 2008, au début de la nouvelle mandature municipale, l'opposition MIM-CNCP a demandé la commande d'un audit sur les finances et l'état du patrimoine de la commune. Le résultat de cet audit a été communiqué à la fin du mois d'octobre 2011. Il s'avère que la situation financière de la commune est dans un état particulièrement préoccupant, suite à un endettement élevé.

    Déjà, lors du vote du budget primitif 2011 (Conseil Municipal du 31 janvier 2011), nous avons constaté une  diminution du budget (31,6 milliions € en 2011 contre 34,1 en 2010). Au chapitre des recettes, il y a un gel des dotations de l'Etat. Au chapitre des dépenses, les charges de personnel augmentent mais surtout les frais de remboursement de la dette atteignent des niveaux records : plus de 2,2 millions €.

    L'audit révèle qu'à tout moment la commune peut tomber dans un déséquilibre financier. En effet, elle a atteint les limites en termes d'endettement et ne dégage plus d'épargne ou d'autofinancement. Or, l'autofinancement permet de rembourser la dette, de financer de nouveaux investissements et de constituer des réserves. Les marges  de manoeuvre de la commune se détériorent depuis  2009 (hors travaux en régie). C'est peut-être cela qui explique aussi le retard mis à réaliser la route et les réseaux VRD pour le nouvel hôpital de la Pointe Courchet! Et ce sont nos malades, nos personnes âgées et dépendantes qui souffrent de cette situation.

    La durée de désendettement de la commune s'étale sur près de 60 ans! Pourtant, les recettes de fiscalité directe ont considérablement augmenté: entre 2004 et 2010, avec la hausse du taux des impôts locaux et l'élargissement de la base, les rentrées d'impôts sont passées de 2 500 000 à 5 000 000 €. Autrement dit, l'impôt perçu a tout simplement doublé!

    La commune du François doit faire face à des frais financiers très importants du fait du recours massif à l'emprunt. L'endettement communal est en forte progresion et s'accompagne d'une solvabilité très réduite car l'épargne est pratiquiement inexistante. Le moindre faux pas, la moindre dépense imprévue peuvent nous faire basculer dans une situation d'étranglement financier qui risque encore de coûter cher au contribuable franciscain.


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  • Un nouvel hôpital flambant neuf situé à la Pointe Courchet au François, est achevé et livré en juin 2011... sans eau, ni électricité, ni voirie!

    La construction du nouvel hôpital et d'un EPAD (Etablissemennt pour Personnes Agées  et Dépendantes) a été décidée depuis de nombreuses années, afin de remplacer l'ancienne maternité devenue par la suite hôpital. Cet établissement construit dans les années 1960, situé en zone inondable à l'entrée du bourg, en contrebas, est trop petit et ne répond pas aux normes d'hygiène et de sécurité en vigueur aujourd'hui. Le nouvel hôpital entre dans le plan du Ministère de la Santé destiné à humaniser la prise en charge des malades et des personnes âgées.

    Ce nouveau Centre Hosptalier, aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale), a coûté 12,5 millions d'euro. Un engaghement a été pris par la municipalité pour prendre en charge les réseaux et la voie d'accès. Un premier plan de financement prévisionnel, relatif aux  travaux de construction des Voies et Réseaux Divers (VRD) dans la ZAC de la Pointe  Courchet, a été voté à l'unanimité en Conseil municipal du 23 juillet 2009. La ville entend réliser un projet routier le plus efficace possible pour la desserte de l'hôpital; elle maîtrise l'ensemble du foncier et aucune difficulté technique n'existe. Le projet prévoit la voirie, les trottoirs, les réseaux d'assainissement, le réseau d'eau potable, d'électricité, d'éclairage public et de téléphone. Les travauix s'élèvent à plus de 5 millions d'euro, l'essentiel étant assuré (plus des 2/3) par le Fonds Exceptionnel d'Investissement de l'Etat (FEI).

    Deux ans après l'approbation de cette opération, rien n'a été fait alors que l'hôpital est sorti de terre, construit et achevé pendant ce temps. Les ouvriers et techniciens ont dû déployer des trésors d'ingéniosité pour achever la construction et l'aménagement intérieur sans eau ni électricité! La mise en place du chantier de VRD traîne en longueur. Le projet de voirie a été légèrment modifié et demande une enveloppe financière supplémentaire. La municipalité, étant au maximum de sa capacité d'endettement, a peu de marges de manoeuvre. Elle doit tout renégocier avec l'Etat pour ne pas perdre le FEI (non renouvelable en 2011) et pour faire face à ses obligations.

    Il est à regretter qu'un hôpital construit et achevé reste fermé, sans activité, ce qui coûte à l'administration hospitalière 152 000 euro par mois (absence de recettes, remboursements d'emprunts), tout simplement parce que la municipalté n'a pas tenu à temps ses engagements.

     


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  • PLANNING DES CONFERENCES SUR FRANTZ FANON

    L'APPORT DE FRANTZ FANON DANS LA LUTTE POUR LA DECOLONISATION

    Case-Pilote: vendredi 25 novembre 2011 à 18 H 30 - Bibliothèque municipale

    Gros-Morne: vendredi 25 novembre 2011 - Cercle littéraire du Gros-Morne

    Prêcheur: vendredi 2 décembre 2011 à 18 H 30 - Bibliothèque municipale

    Lorrain: jeudi 8 décembre 2011 à 18 H 30 - Bibliothèque municipale

    Robert: vendredi 9 décembre 2011 à 18 H 30 - OMCLR, bd Henri Auzé


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  • A PROPOS DU LABEL "MAISON DES ILLUSTRES"

    Le Ministère de la Culture, sur proposition de la DRAC, a déclaré trois lieux historiques "Maison des Illustres": le domaine de Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie, le domaine de l'Acajou au François, le domaine de la Pagerie aux Trois-Ilets. Ces lieux sont d'anciennes habitations-sucreries, grands domaines esclavagistes.

    En utilisant le terme "Maison des Illustres", on jette une équivoque extrêmement troublante. Le terme même est problématique. On parle de maison, cela veut dire qu'on va visiter des lieux; en même temps, en disant "illustres", ce sont des personnages que l'on met en lumière. Mais ces personnages (plus particulièrement celui de Joséphine de Beauharnais, Impératrice des Français) sont symboliques d'une dimension de notre histoire que nous ne pouvons considérer comme illustre, au sens d'exemplaire, de modèle pour notre jeunesse.Illustre veut dire qui brille par son éclat, par ses mérites, par ses bienfaits. La bonne attitude serait de prendre ces lieux pour ce qu'ils sont: des témoins du passé, que nous nous devons de connaître en tant que tels. Au lieu de cela, on trouble notre rapport à l'histoire en iintroduisant une notion problématique à souhait. On a là l'exemple de l'application d'une décision qui va à contre sens de notre réalité.

    Partout dans le monde, cela est normal et n'a rien d'original, les visites touristiques se font sur tous ces lieux historiques qui sont l'équivalent de nos anciennes habitations sucreries. Ces lieux sont l'expression des contradictions et des conflits qui ont toujours jalonné l'histoire des hommes. Il n'y a aucun problème à en faire la promotion pour le tourisme. Là où nous nous interrogeons, c'est sur les sous-entendus malencontreux qui découlent de choix idéologiques qui ne peuvent que nous interpeller, dans un monde où il est admis qu'on puisse s'indigner de certaines injustices.

    Nous ne sommes pas dans une polémique sur l'interprétation du passé. Nous sommes dans une démarche d'éducation actuelle. Il est question de savoir quelles valeurs nous devons promotionner pour l'éducation des générations actuelles. A terme, il s'agit de travailler au progrès de l'humanité. En ce sens, il n'est pas très judicieux d'ouvrir la porte aux équivoques.


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