• L'élection de l'alliance "Gran sanblé pou ba péyi-a an chans" à la tête de la CTM a apporté au peuple martiniquais la preuve réconfortante que nous sommes capables de faire des avancées significatives dans le sens du progrès de la conscience martiniquaise. C'est là une chose dont il faut apprécier la portée,  au regard de tout ce qui a été fait au  cours de notre histoire, pour nous persuader que nous étions éternellement condamnés à rester dans la malédiction du "konplo neg sé konplo chien", ou bien encore dans le cliché dévalorisant de "perpétuels querelleurs, toujours en  train de se disputer sur tout" sans jamais pouvoir nous accorder pour mettre en avant nos intérêts supérieurs.

    Voilà pourquoi il est très important de ne pas céder à certaines formes de provocation, directe ou insidieuse, qui peuvent se manifester ici ou là; il faut savoir dépasser les réactions spontanées face à une attitude de certains élus EPMN, qui consiste à se réclamer avec ostentation de valeurs dont ils ne se souciaient guère durant leur mandature.

    Nous avons besoin de la démarche de cohésion, de l'état d'esprit de sérénité, et du comportement responsable dont font preuve les élus de l'alliance "Gran Sanblé", à laquelle le peuple a confié le soin de réaliser la première mandature d la CTM. Certes, c'est de la confrontation des idées et des points de vue que la démocratie tire sa légitimité et sa puissance. Mais sans la volonté de cohésion, nul doute qu'à la fin, les débats ne finissent par se transformer en disputes récurrentes et stériles. On nous a beaucoup répété que c'était cela la politique, mais voilà que s'ouvre aujourd'hui devant nous la possibilité de lui donner une autre dimension.


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  • Les 23 e 24 décembre 1962 était placardé le Manifeste de l'OJAM, qui dans le contexte  de l'époque dénonçait une certaine situation et réclamait un certain nombre de choses. Le 13 décembre 2015, vient de s'accomplir une avancée manifeste qui marque une étape dans le progrès des idées qui s'est réalisé dans l'intervalle du demi-siècle qui vient de s'écouler.

    Il est assez significatif en effet qu'ait pu avoir eu lieu en 2003, puis en 2010 deux consultations où les Martiniquais ont eu la possibilité de valider par leur vote une certaine évolution institutionnelle. Certes, les Martiniquais n'ont pas choisi le cadre de l'article 74 en 2010, mais en 2015 ils ont confié le soin de conduire cette évolution à ceux qui ont été les acteurs décisifs de cette avancée, qui nous offre l'opportunité, dans un cadre dont es contraintes sont connues, de construire des réponses martiniquaises à un ensemble de questions qui concernent notre présent. Et il n'est pas sans importance que, par la dynamique des alliances découlant des caractéristiques propres à cette élection, se soit instaurée une union raisonnée entre ceux qui étaient décidés, en la circonstance, de mettre en avant l'intérêt supérieur de la Martinique.

    Cela se passe dans l’étape présente de l'histoire de la société martiniquaise, et cette étape présente comporte des exigences précises qu'il faudra savoir satisfaire. On peut résumer cela en disant qu'il s'agit, dans le cadre de la présente mandature, si les mots ont un sens, et si nous avons bonne mémoire, de poursuivre la mise en oeuvre du projet qui vise à orienter notre pays dans la voie du développement. Il s'agit dans les six années à venir d'accomplir correctement ce parcours, qui doit consolider la confiance du peuple martiniquais dans sa capacité d'assumer ses responsabilités.

    Certes, dans le  passé, il a fallu pousser des cris, lancer des exhortations pour inventer les chemins nous permettant d'avancer, il a fallu des poètes, des lanceurs d'alertes, des théoriciens révolutionnaires, des militants déterminés ou des dirigeants intrépides, tout cela fait partie de nous indiscutablement. Mais si nous sommes incapables de synthétiser et de consolider nos avancées, si nous demeurons dans les incantations dépassées et les citations surannées, alors il nous sera difficile de comprendre le présent. Comprendre le présent signifie très précisément, être capable de mesurer le chemin parcouru, et être en mesure d'élaborer les réponses

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    adéquates pour ouvrir les voies de l'avenir.


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  • GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS

    Martiniquaises, Martiniquais!

    L'histoire est en marche et nul ne l'arrêtera!

    Vous avez voulu de cette unité, nous l'avons fait!

    Merci de votre confiance!

    La Martinique va pouvoir parler d'une seule voix, car la confiance est maintenant restaurée!

    Nous avons su dépasser nos différences idéologiques, pour défendre l'intérêt supérieur de la Martinique.

    Je rends hommage à tous les Martiniquais qui se sont déplacés pour voter puisque dans le même temps nous avons fait reculer l'abstention.

    Je tiens à remercier tous ceux qui se sont mobilisés autour de notre liste d'union GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS.

    La situation du pays exige de nous des réponses concrètes en termes de redressement économique, d'emploi, d'éducation et de formation de nos jeunes, d'accompagnement de nos aînés...

    Le résultat de ce soir et la situation du pays exigent de nous que nous restions humbles, car je mesure le poids des responsabilités qui pèse sur nos épaules. Nous saurons, grâce au contrat de mandature avec la liste Ba Peyi-a an Chans conduite par Yan Monplaisir, relever les grands défis qui nous assaillent.

    Dans ce monde bouleversé traversé par le fanatisme, les conflits, les guerres et les différents défis écologiques, la Martinique a besoin d'être UNIE pour faire face à l'avenir. Unie face au gouvernement français, unie face à l'Union européenne. Unie pour mieux négocier notre insertion dans la Caraïbe.

    Pour une Martinique plus apaisée et plus solidaire autour de l'éthique et de la morale enfin retrouvées, dès demain, nous nous engageons à mettre en oeuvre notre contrat de mandature. Au cœur de notre engagement commun pour la Martinique et les Martiniquais, il y a un impératif démocratique garantissant les libertés fondamentales de tous. Il convient dès lors de saisir avec lucidité et détermination l'opportunité historique qui nous est offerte de parler d'une seule voix.

    Vive le GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS !

    Vive l'unité retrouvée du peuple martiniquais !

    Vive la Collectivité Territoriale de Martinique !

    Vive la Martinique !


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  • GRAN SANBLE

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  • Il est très courant d'entendre de sévère réquisitoires à l'encontre des hommes politiques, décrits comme éloignés du peuple, et dotés d'un  solide appétit pour le pouvoir auquel ils s'accrochent. Il est très courant aussi de faire l'éloge du citoyen, que l'on encourage à faire valoir ses besoins, ses attentes et ses propositions à travers forums et rassemblements divers, pour sortir de la démocratie représentative et mettre en place la démocratie participative. C'est là un progrès de la pensée humaine qui peut permettre de dépasser, juste après le système féodal, fondé sur la royauté et la noblesse, le système de la démocratie bourgeoise formelle, fondé sur les assemblées de notables, mises en place par les élections. Mais malheureusement un grand nombre de confusions affectent souvent ces démarches citoyennes, et c'est là une chose tout à fait regrettable, au regard de l'espoir suscité.

    La première consiste à faire croire que le citoyen est, avant tout, une personne qui se refuse à tout engagement politique. Le motif, c'est que les exemples montrant que les hommes politiques ne recherchent que l'argent et le pouvoir, et qu'ils n'hésitent pas à renier leurs promesses sont fort nombreux. Il faut une analyse approfondie pour mettre en  évidence la confusion. On peut dire que celui qui réagit ainsi, n'est pas encore vraiment un citoyen, car il demeure au stade de l'individualité, qui est, chacun le sait, la sphère de l'affectivité, des besoins et des désirs. Pour devenir citoyen, il faut accéder à cette étape où on est capable de comprendre, et surtout, d'assumer ce que peut être un intérêt collectif, qui est au-dessus des frustrations, des sympathies ou des antipathies individuelles. Et pourtant, à ce niveau, le citoyen est encore dans la sphère des intérêts privés, associatifs, professionnels ou catégoriels. C'est ce que l'on appelle la société civile. Le véritable citoyen est celui qui accède à la compréhension de la notion de peuple comme souverain, à l'idée d'un intérêt supérieur exprimant ce qui est raisonnable et rationnel.  Cela implique forcément l'engagement politique, c'est cette conscience qui fait avancer la société dans le sens du progrès.

    La deuxième confusion, tout à fait dommageable, consiste à faire disparaître la signification de l'action des hommes politiques qui se sont engagés "au service du peuple et non pour se servir", selon la formule consacrée. C'est cette néfaste confusion qui fait qu'un certain nombre de personnes en arrivent à  ranger dans la catégorie des "dictateurs", aussi bien quelqu'un comme Pinochet du Chili, que Fidel Castro de Cuba ou encore Chavez du Venezuela. En Martinique aussi, certains s'évertuent à faire disparaître le sens et la portée de l’action des patriotes. Il faut néanmoins retenir qu'en définitive, partout dans le monde, les sociétés n'ont pu avancer vers plus de justice, plus d'égalité et de démocratie que par l'engagement politique révolutionnaire, avec les moyens appropriés à chaque situation. 


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